CHEVAU-LEGERS ENCHERES
VERSAILLES
Bijoux et Orfèvrerie dont bagues solitaires, bijoux Anciens, orfèvrerie des XVIIIeme et XIXeme siècles …
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ACTUALITÉ
L’éclectisme de cette dispersion profitait à Jean Dunant comme à une gouache indienne et une montre de Marie-Louise.
Doublant les prévisions, le vase boule en dinanderie façonné par Jean Dunand, vers 1925, obtenait 101 600 €. Avec son décor de frises géométriques souligné de laque et incrusté d’argent, il est emblématique du savoir-faire et du style du maître art déco (voir gazette n° 24, page 147). Estimée à 200 €, une peinture indienne du XVIIIème siècle figurant un éléphant était disputée jusqu’à 52 070 € (voir photo). Le pachyderme apparait déjà sur un sceau de civilisation de l’Indus remontant à 2500 – 1800 av J.C., conservé au National Museum of India de New Delhi ? Associé à de nombreuses divinités, symbole de majesté, de fertilité et de stabilité, il est le protagoniste de bien des mythes et légendes. Monture d’Indra, le roi des dieux, il a aussi été celle des souverains monghols. Figurant parmi les biens les plus précieux, il a fréquemment été représenté, l’art animalier ayant en outre été encouragé par l’empereur Jahangir (1569-4627), passionné d’histoire naturelle. Retour en France avec une montre de col offert par Marie-Louise aux jeunes femmes de l’entourage du Roi de Rome. 24 130 € étaient requis pour cette pièce en or émaillé bleu, aux armes de l’Impératrice ponctuées de perles et de rubis (diam. 3.55cmà. En 1811, Napoléon passe commande de 26 montres de type à Nitot et fils. Le mouvement et le cadran de celle-ci ont été changés ultérieurement par Gustave Sandoz.
Du XVIIIème siècle à l’art déco
Ecole indienne du XVIIIème siècle, Eléphant au grelot, gouache sur papier, 25.5 x 37.5 cm. Adjugé : 52 070 €
Versailles, dimanche 19 juin. Chevau-légers enchères OVV. MM. EYRAUD, CROISSY
Article : La Gazette Drouot, n°25 du vendredi 24 juillet 2022, page 118.
Une montre signée Jaquet-Droz
A la mode à la fin du XVIIIème siècle, elle illustre le talent de la maison suisse à créer des objets d'exceptions.
La maison Jaquet-Droz est bien plus connue pour ses automates que pour ses montres. Au XVIIIè siècle, elle partage en effet la vedette avec Vaucanson pour les androïdes. Conçu en 1770 par Pierre et son fils Henri-Louis, secondés par le mécanicien Jean-Frédéric Leschot, " L'Ecrivain", "la Joueuse de clavecin" et "Le Dessinateur" apportent la gloire à leurs inventeurs dans toute l'Europe, qu'il parcourent pour être présentés au public. Dissimulées dans une foule d'objets de charme, grâce à la miniaturisation de leur mécanisme, les oiseaux chanteurs de la maison font également les délices des amateurs. A l'affût des innovations, Pierre Jaquet -Droz s'est immédiatement intéressé aux premières montres à remontage automatique, dites " à secousses", créées par Abraham-Louis Breguet, à Paris, mais aussi à Louis Recordon, à Londres. La place importante prise par l'Angleterre sur le marché de l'horlogerie décide Pierre Jaquet-Droz à installer un comptoir dans sa capitale, en 1774, tenu par ses associés cités plus haut. Il profite ainsi de la mode des montres à "secousses", qui a duré une vingtaine d'années, les derniers exemplaires produits en Suisse ayant été livrés à la succursale en 1792.Ce modèle en est un bel exemple. Il associe la technicité d'un mouvement à remontage automatique avec échappement à duplex et sonnerie des quarts à crémaillère sur demande par poussoir et la délicatesse du travail d'émaillage et de joaillerie.
Montre de poche signée "Jaquet-Droz London", vers 1790, en or rose et jaune, la lunette ceinturée de rubis alternées de demi-perles, ornée d'une miniature émaillée figurant Adonis et Vénus, mouvement à remontage automatique, poids brut 120,91g, diam. 5 cm.
Adjugé : 33 956 €
Article : La Gazette Drouot, n°20 du vendredi 20 mai 2022, page 93.
David HOCKNEY, un dessinateur high-tech
Le succès de ce paysage imprimé créé sur tablette témoigne de l’évolution des mentalités artistiques.
Alors que vient de s’achever l’exposition « David Hockney. A Year in Normandie », présentée au musée de l’Orangerie, cette œuvre printanière illustre à merveille l’intérêt de l’artiste pour les paysages, devenues sa principale source d’inspiration ces dernières années, mais aussi les nouvelles technologies, cette impression sur papier reproduisant un dessin réalisé sur IPads. Ce fervent défenseur de la figuration, intéressé par les innovations techniques qu’il utilise dans son travail depuis les années 1980, a trouvé là une nouvelle manière de peindre le monde : sur le motif, mais avec les couleurs pop du numérique. A l’heure où les NFT défraient la chronique et font évoluer les mentalités quant à la notion même d’œuvre d’art, l’adhésion des collectionneurs pour ce dessin sur tablette était manifeste. Cette œuvre a en effet suscité une belle bataille d’enchères, ayant fait intervenir une majorité d’amateurs anglo-saxons. Vendue à titre judiciaire, elle était propulsée à 125 708 €, soit le triple de sa valeur au moment de sa création, il y a à peine plus de dix ans. Des classiques étaient également au rendez-vous, à l’image d’une vierge) l’enfant et Saint-Jean-Baptiste peinte sur panneau dans le goût de la Renaissance par un anonyme italien, et décrochée à 28 732 € (41,5 x 30 cm). Côté mobilier, un bureau plat estampillé par Henry Dasson, en 1882, changeait d’intérieur pour 25 400€. Marqueté toutes faces de palissandre, ornée de bronzes dorés, il illustre le goût historiciste pour le style Louis XV. Toujours du XIXème siècle, un bureau en acajou probablement réalisé en Angleterre, entièrement sculpté, séduisait grâce à son mécanisme, moyennant 15 240 €. Celui-ci permet d’ouvrir la façade pour découvrir un pupitre et un tiroir latéral.
Versailles, dimanche 13 février
Chevau-légers enchères OVV
M. OTTAVI
David Hockney (né en 1937), The arrival of Spring in Woldgate, East Yorkshire in 2011, (twenty eleven)- 12 april, n°2, 2011, dessin sur Ipad, impression numérique sur papier, signé et daté, justifié 13/25, 140 x 105 cm.
Adjugé 125 708 €
Article : La Gazette Drouot, n°7 du vendredi 18 février 2022, page 68.
Une marine de Lacroix
François Linke (1855 – 1943), Charles François Lacroix de Marseille (vers 1700 - 1748), Marine par temps calme, toile, 57.5 x 75.2 cm. Estimation: 30 000 / 50 000 €
Ses jeux de lumières mettent en relief un paysage serein, auquel les personnages donnent un accent pittoresque. Bien que Claude Lorrain ait montré la voie avec ses représentations de baies idéalise, les marines étaient encore un genre mineur en France avant que Claude Joseph Vernet leur donne ses lettres de noblesse et suscite des vocations. Charles François Lacroix de Marseille, qui l’a rencontré vers 1752, fait partie de ses suiveurs, comme le montre cette Marine par temps calme. A l’image de ses maîtres, il s’est rendu en Italie à la recherche de la lumière et la mer. A Rome, e, 1754, il a sans doute été l’élève de Manglard, et il a pu s’émerveiller devant les vestiges antiques, qui l’inspirent ici pour cet arc de triomphe servant d’entrée à la ville, que l’on distingue dans le lointain. On le retrouve également à Naples en 1757, où il a observé la vie quotidienne qu’il retrace dans ses personnages du premier plan. Comme les pêcheurs, la caravelle est un leitmotiv. Ses voiles ramassées vont de pair avec la mer d’huile, qui a permis de faire une bonne pêche. Comme Vernet, Lacroix choisit l’aube ou le crépuscule pour leurs effets atmosphériques de rose et de gris, structurant et révélant les éléments du paysage avec des effets de contre-jour, et créant des diagonales convergeant vers l’horizon. Contemporain du peintre, François Boucher a quant à lui placé le pittoresque dans un intérieur avec Le Bain de pied, un dessin à la pierre noire rehaussée de craie blanche sur un papier anciennement bleu (30,8 x 21.5 cm, 6 000/8 000 €).
Article : La Gazette Drouot, n°42 du vendredi 26 novembre 2021, p.170
Linke et le néorococo
Réputé pour la qualité d’exécution de son mobilier, l’ébéniste fétiche des années 1900 séduit toujours autant.
La cote de François Linke est au beau fixe, comme en témoigne ce bureau, attendu au plus haut à 20 000 € et bataillé jusqu’à 199 390 €. Il est emblématique des créations, pleines de fantaisie, de ce maître des pastiches du XVIIIème siècle. Avec ses grandes dimensions, son plateau rectangulaire ceint d’une lingotière, sa ceinture à retrait central ornée de coquilles et de mascarons de bronze doré, ses jambes galbées en pieds biche et ses chutes de bronze à motifs d’espagnolettes, cette table bureau emprunte sa ligne et ses ornements aux modèles de la Régence. Pour faire bonne mesure, Linke a ajouté une entretoise en « X » au piétement, afin d’y mettre en scène un duo de putti. C’est avec un bureau en bois de violette pastichant le style Louis XV, que l’ébéniste remporta une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1900. Il en a lui-même inspiré d’autres. Du même esprit, un buffet galbé à hauteur d’appui garni d’un plateau de marbre blanc veiné à gorge, ouvrant à deux portes marquetées ornées de guirlandes de fleurs, d’attributs de musique et de théâtre en bronze doré, obtenait aussi 34 544 €. Tout aussi décoratif, mais datant cette fois des années 1930, un lustre art décor en forme d’étoiles garnies de perles de verre étincelait à 22 860€. Il est attribué à l’architecte Charles Lemaresquier, notamment réputé pour le siège de Félix Potin et le Cercle militaire, à Paris. Ce lustre (165 x 127 cm) a orné la boutique de la maison Lanvin rue du Faubourg-Saint-Honoré. Aux cimaises, une femme à sa lecture (101 x 87 cm, peinte au XIXème siècle par Gustave-Jean Jacquet, décrochait 15 019 €). Une tête de jeune femme romaine en marbre blanc au Ier siècle, coiffée de tresses et de mèches ondulantes retenues en chignon, séduisait à hauteur de 13 335 €. Le Luohan chinois sculpté à la période Yuan, ne trouvait pas preneur (voir gazette n°33, page 60).
François Linke (1855 – 1943), bureau plat marqueté en feuilles toutes faces dans des encadrements de filets, le plateau marqueté de croisillon, ouvre à deux tiroirs en ceinture et deux tiroirs simulés, riche ornementation de bronzes dorés, signé « F.LINKE », 79 x 177 x 95 cm
Adjugé 199 390 €
Article : La Gazette Drouot, n°34 du vendredi 1er octobre 2021, p.94
Une chasse de Charles Quint
Le dimanche 27 juin, à Versailles (chevau-légers enchères OVV. M. Kassapian), 7 874 € étaient requis pour cette tapisserie tissée en laine et soie à Audenarde, dans les Flandres, à la fin du XVIème siècle (326 x 315 cm). Le personnage représenté à cheval sur la droite n'est autre que Charles Quint. Il est accompagné de ses gardes et de ses chasseurs, encerclant un lion assailli par les chiens. Imperturbables, des oiseaux observent la scène, cachés dans la luxuriante végétation. Au pied des montagnes fermant la composition, est représenté le château de Gand. La large bordure accueille des personnages mythologiques: Minerve, Niké, Bacchus et des faunes, Psyché, Cupidon...
Article : La Gazette Drouot, n°26 du vendredi 2 juillet 2021, p.101
Jean-Michel Frank, un talent original
Cette suspension en forme de coquillage dévoile une autre facette du style du décorateur.
Avec son chapeau chinois caractéristiques, la patelle se fixe habituellement sur les rochers des bords de mer. Elle a inspiré un créateur au style unique, Jean-Michel Frank, comme le montre cet objet de 68 cm de diamètre, qu'il faut imaginer en situation. il s'agit en effet d'une suspension, dont l'aspect théâtral est renforcé par la patine or et rouge. Le décorateur est plus connu pour ses créations épurées et ses lignes simples annonçant le minimalisme de l'ameublement, dont les seuls ornements sont les matériaux soigneusement choisis, tantôt luxueux comme le parchemin et le galuchat, tantôt pauvres comme la toile, la terre cuite ou la marqueterie de paille. La fantaisie de cette suspension peut donc surprendre de prime abord. Son modèle a été proposé à certains magasins comme celui de Guerlain. De 1934 à 1935, Franck a en effet décoré la parfumerie et l'institut de beauté de la célèbre maison de l'avenue des Champs-Élysées, de même que l'appartement de Jean-Pierre Guerlain. Cette " Patelle", qui existe aussi dans une version blanche, a également été réalisée pour des particuliers, et on la retrouver jusqu'aux États-Unis. Le décorateur y a notamment aménagé le penthouse de Templeton Crocker, à San Fransisco, en 1929, et a réalisé du mobilier d'esprit Louis XV et Louis XVI pour le milliardaire Nelson Rockefeller, en 1938.
Article : La Gazette Drouot, n°25 du vendredi 25 juin 2021, p.122
MORET et les goémoniers
Cette vue de La Côte du Finistère par Henry Moret (1856 - 1913)décrochée à 86 360 € le dimanche 21 juin à Versailles (Chevau-légers enchères, M.Ottavi) Porte l'indication au crayon "Ouessant" au dos de la toile (60 x 73 cm). Elle a été peinte vers 1902 - 1905, alors que l'artiste se plaît à étudier les effets de la marée sur la paysage, pendant que les goémoniers attendent de passer à l'action. Autre succès, celui du portrait (100 x 73 cm) de l'écrivain Maurice BETZ - également traducteur des oeuvres de Thomas Mann et de Rainer Maria Rilke-, réalisé en 1926 par le peintre serbe Milan Konjovic (1898 - 1993), et pour lequel 21 590€ étainet déboursés.
Henry MORET (1856-1913), « Côte du Finistère, circa 1902-05 ». Huile sur toile, signée en bas à gauche. Porte au dos une indication au crayon « Ouessant ». 60 x 73 cm. Henry Moret est un amoureux de la Bretagne et nombreux sont ses thèmes qu’on peut localiser plus précisément dans le Finistère qu’il découvre en 1888 grâce à Sérusier. Pendant les mois d’été de 1902 et 1903, l’artiste séjournera à Ouessant avant de regagner PontAven et Paris. C’est pendant cette période qu’il consacre de nombreuses toiles aux goémoniers, l’attente de la marée, la descente jusqu’à l’eau et le ramassage ; ces scènes sont des prétextes à jouer les oppositions entre le plan herbeux, les rochers, la mer et le ciel. Expert : Marc OTTAVI
Article : La Gazette Drouot, n°25 du vendredi 26 juin 2020, p.128
Attribué à MAELLA
Cette Etude de plafond avec le triomphe d'Apollon (86 x 108 cm), présentée à Versailles le dimanche 1er décembre (Chevau-légers enchères OVV, M.MIllet), est attribuée à Mariano Salvador Maella (1739 - 1819), auteur de nombreuses fresques pour les palais de la couronne espagnole. Bien que cette esquisse n'ait pu être associée à un plafond réalisé à la même époque, elle devrait susciter l'intérêt. Les spécialistes de peinture ancienne se souviennent en effet d'une étude de L'adoration de l'agneau mystique par les vingt-quatre vieillard de l'Apocalypse, peinte vers 1765, préemptée par l'Etat espagnol en 2013 en raison de son rapprochement avec une fresque exécutée par l'artiste pour le Palais royal de Madrid....
Estimations: 5000 / 7000 €
Article : La Gazette Drouot, n°41 du 29 novembre 2019.
Attribué à Mariano Salvador MAELLA (1739/1819) : "Étude de plafond avec le triomphe d’Apollon". Toile. 86 x 108 cm. Notre tableau appartient à toute une série d’esquisses peintes, projets de plafonds ou tapisseries, qui firent le bonheur des peintres espagnols entre 1760 et 1790 avec l’avènement de Goya. Le grand chantier est alors le palais royal de Madrid. Notre esquisse n’a pas de rapport avec tous les plafonds connus peints à cette époque, mais plusieurs peintres espagnols dont Maella s’essayèrent au genre de l’esquisse peinte. Expert : René MILLET
Bible de la Renaissance
Imprimée en français par Antoine Vérard au milieu du XVe siècle, cette Bible est une rareté, saluée comme telle par une belle enchère.
Bataillée à près de sept fois son estimation, cette Bible ( voir gazette n°33, page 123) a plus d'un atout. Il s'agit d'abord de la première édition de la Bible historiale transposée du latin au français. Une traduction délicate, l'Église craignant qu'une vulgarisation puisse créer des altérations linguistiques préjudiciables au sens du message chrétien. Charles VII fut à l'origine de sa publication...pour le plus grand bonheur des collectionneurs d'impressions gothiques, bien plus rares en français qu'n latin. L'autre intérêt de cette Bible tient à son auteur, le fameux libraire parisien Antoine Vérard, qui a sans doute dirigé un atelier de copies et d'enluminures avant de se lancer dans l'impression, et de réaliser ainsi plus de deux cent quatre-vingts ouvrages. Spécialiste de livres d'heures, il l'est aussi de romans de chevalerie, et n'hésite pas à réutiliser les grands bois qui les ornent dans ses ouvrages religieux. C'est le cas dans cette Bible, pour laquelle d'autres blocs illustrés ont également été spécifiquement créés. Elle compte ainsi deux cent quinze illustrations, dont vingt grandes compositions, la plupart sur la largeur de la page. Le bois reproduit en photographie montre une image utilisée par Vérard en 1493 - 1494 pour la Bible des poètes, Métamorphoses (d'Ovide) moralisée par Thomas Walleys. Avec de légères variantes, il a reproduit cette scène du procès des armes d'Achille pour servir d'introduction au Livre des Juges de l'Ancien Testament.
Bible historiée en français, premier volume de l'Ancien Testament, Paris. Antoine Vérard, vers 1498, in -folio, 403 ff.
Expert: SIEGELBAUM
Article : La Gazette Drouot, n°35 du 18 octobre 2019, p.102
Ode aux femmes
Le meilleur résutat de l'après-mid, 29 210 €, se portait sur une huile sur carton marouflé sur une toile de Jules Pascin montrant La Figurante du Palace. Une effigie évanescente et rêveuse peinte en 1927, dont la douceur contraste avec le goût affiché de l'artiste pour des lieux de plaisir, qui l'avaient fasciné après son arrivée à Paris, en 1905. Philippe Dahhan a également collectionné les femmes, de bronze et d'étain ( voir gazette n°11, page 148). Le désir exprimé par L'Éternel printemps n°1, 1898, une épreuve moderne en bronze d'après Auguste Rodin, avait naturellement séduit cet amoureux de la féminité. Cette reproduction parvenaient à conquérir un autre coeur, moyennant 19 050 €. L'intérêt de la collection de Philippe Dahhan résidait dans ses étains de la Belle Époque, dont il avait retracé l'histoire dans un ouvrage. Un sujet de niche, qui connaissait ce dimanche un regain d'intérêt, marqué par de nombreux acheteurs sur internet et quelques achats étrangers. En 1900, les artistes montrent la femme sous un jour nouveau, s'emparent d'elle pour en faire un motif décoratif empreint de symbolisme, et n'hésitent pas à végétaliser son corps ou à la dissoudre dans les flots, comme le montre Raoul Larche avec ce surtout de table d'une grande sensualité. Dans le même registre, la Coquille, Galliera, crée par Auguste Ledru, reproduite dans notre précédent numéro page 148, triplait les prévisions pour atteindre 3 175 €
Raoul Larche (1860 - 1912)
surtout La Mer, milieu de table en étain, fondeur Siot-Decauville, h.74 cm.
Article : La Gazette Drouot, n°12 du 29 mars 2019, p.149